Ces derniers jours ont été marqués par plusieurs actes de violence commis par des individus unanimement décrit comme des "salafistes" par les mass-médias tunisiens. Vrais obscurantistes, l'appareil sécuritaire et sa police politique, les RCD'stes, qui est derrière tout ça ?
Les évènements :
Dimanche 26 juin, un groupe de délinqent a attaqué le cinéma AfricArt en menaçant de mort les spectateurs venu assisté à la projection de deux films dont l'un traite de la question de l'athéisme en Tunisie. Pour en savoir plus sur cette affaire : Terrorisme à l'Africart : A qui profite le crime ?
Lundi 27 juin, un groupe de "barbus" a empêché des touristes de visiter la grande Mosquée d'Okba à Kairouan. Le même jour, toujours des barbus, obligent des baigneurs à quitter la plage en leur promettant un été sanglant.
Mardi 28 juin, un groupe de "salafistes" manifeste devant le tribunal de première instance de Tunis pour faire libérer les 7 terroristes arrêtés par la police après le saccage de l'AfricArt.
Sans remettre en question l'existence d'obscurantiste religieux dans notre beau pays révolutionnaire, (vous n'avez qu'à assister à un meeting d'Ennahdha 2011 pour vous rendre compte que le public est souvent là pour écouter un prêcheur lui offrir le paradis et non pas un politicien qui lui propose un projet de société), certains indices nous laissent perplexes quant à la réalité de ces "salafistes".
D'abord, le salafisme qui se subdivise en deux courants distincts, n'est pas un phénomène nouveau. Son histoire le classe plutôt dans la catégorie non-violente du salafisme de prédication. Et bien que cette première forme n'est pas férocement opposée au salafisme djihadiste, elle constitue souvent une première étape dans l'engagement idéologique de ses partisans. Or, ce qui est tout de même curieux dans l'apparition des ces prétendus "salafistes", c'est l'absence de cette phase de prédication nécessaire à l'endoctrinement, phase qui ne serait jamais passée inaperçue.
Puis, le comportement de la police de Habib Essid ministre de l'intérieur ( et ancien Chef de Cabinet du villisime Abdallah Kallel durant la période la plus sombre pour les droit de l'Homme en Tunisie), nous laisse perplexe à chaque fois : les policiers laissent faire ces délinquants en réagissant toujours avec un temps de retard.
Enfin, le timing de ces évènements nous semble bien curieux. Il coïncide avec la manifestation organisé par le Conseil National pour les Liberté en Tunisie (CNLT) demandant à ce que les responsables des répressions et des meurtres des citoyens tunisiens soient jugés au lieu d'obtenir des promotions dans la hierarchie du ministère de l'intérieur.
Autre coïncidence, ces actes sont commis au moment même où Saida Agrebi, la célèbre proxénète et bras droit de Leila Trabelsi gagne son procès. Évènement qui aurai dû indigner et scandaliser l'opinion public et l'alerter quant à notre appareil judiciaire manifestement toujours infestés de corrompus. passe simplement à la trappe médiatique; les débats publics étant dominé par l'épouvantail salafiste.
La preuve par l'image :
Et non, ce n'est pas le dernier gag de Mr Bean ! C'est la manifestation "salafiste" du 28 juin. Regardez-bien l'homme en blanc au premier plan qui a du mal à maintenir sa barbe qui se détache. a-t-on de superglue au ministère de l'intérieur ?
Le mot de la fin :